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Frédéric Delâge - "Genesis... La boîte à musique". En exclusivité, quelques extraits de l’ouvrage !

 

 



GENESIS. La Boîte à Musique... turn it on again.

Un ouvrage "certifié" Piero Kenroll, Paul Coerten et Patfraca... et ce n’est qu’un début.


Voici quelques extraits que m’offre Frédéric, en exclusivité ! Enjoy !



- Chapitre 2 : La Ferme V

Jusqu’ici, Genesis n’a encore jamais quitté sa mère patrie.

L’occasion de fouler enfin une scène du continent va venir de la proposition de Pierre Vermandel, un journaliste qui assure, sous le pseudonyme de Piero Kenroll, la rubrique rock de Télé-Moustique, le principal magazine télé de Belgique.

Car Piero a complètement craqué pour "Trespass".

Avec la complicité de l’agence Century de son ami Paul André, il parvient à arranger une date à Bruxelles le 7 mars [1]. Paul André parvient quant à lui à décrocher un passage du groupe pour l’émission TV "Pop Shop" dès le lendemain.

Le dimanche 7 mars 1971, environ 300 personnes s’entassent dans la Ferme V, cette salle de Woluwe-Saint-Lambert, l’une des 19 communes de Bruxelles. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une ancienne ferme, reconvertie en "maison des jeunes".

Patrick Van Nieuwlandt, quinze ans et demi à l’époque, a participé au montage de la scène, tout au fond de l’ancienne étable : "L’état du bâtiment était assez lamentable. Peu d’aide, et c’est un euphémisme, de la part du bourgmestre, qui n’appréciait pas tellement les chevelus, leur musique de sauvages, les discours gauchistes et les débats qui s’y tenaient sur la sexualité, la drogue..."

C’est dans cet endroit devenu mythique que Genesis va donc donner ce soir-là son tout premier concert hors-Grande-Bretagne. Le contrat, signé par Peter Gabriel et Piero Kenroll, a été négocié pour...100 livres sterling de l’époque, plus les frais téléphoniques (soit environ 250 euros au total).

La scène n’a ni rideau ni coulisses, et les cinq membres du groupe doivent traverser le public, enjamber les spectateurs pour rejoindre leurs instruments... Mais ce concert-là, immortalisé par un "bootleg" légendaire malgré sa qualité sonore très approximative, restera évidemment historique, Genesis entamant sa prestation doucement -par "Happy the man"- pour la terminer par la frénésie galopante de "The Knife" devant des spectateurs en délire qui, pour la plupart d’entre-eux, n’avaient jamais entendu une seule note du groupe deux heures plus tôt.

Piero Kenroll est, lui-aussi, sous le charme de cette bande de jeunes Anglais, si calmes et si british. Et qui, manifestement, ne roulent vraiment pas sur l’or.

Il se souvient notamment d’une discussion sur l’opportunité de se rendre ou non au Grand Duché pour une interview sur Radio Luxembourg. La camionnette "pourrie" conduite par Richard MacPhail allait-elle tenir le coup ? La dépense en carburant en valait-elle la chandelle ? Voilà le genre de questions qui taraudait la vie du groupe Genesis début 1971...

Pourtant, les problèmes bassement matériels ne suffisent pas à entamer la détermination du groupe, bien au contraire.

Quant à Peter Gabriel, toujours aussi timide à la ville, il devient sur scène un autre homme, au risque parfois de se mettre physiquement en danger.

Lors du concert de la Ferme V, il saute en l’air et sa tête heurte l’une des poutres du plafond : l’ange est littéralement assommé !

Le soir du 19 juin 1971, au fameux Friars d’Aylesbury , la communion entre le groupe et son public est telle que sur "The knife", un Gabriel plus déchaîné que jamais prend son élan du fin fond de la scène et plonge carrément au beau milieu du public. Alors qu’il tombe sur un pauvre spectateur, il entend un horrible craquement.

Comme possédé par sa propre frénésie et par celle du public, Peter parvient pourtant, aidé de Richard MacPhail qui s’est précipité dans la fosse, à revenir sur scène et à terminer le morceau. Ce n’est qu’une fois le groupe revenu dans les loges que la douleur impose son évidence aux musiciens incrédules : Peter vient de se briser la cheville et c’est tout bonnement à l’hôpital que se termine cette curieuse soirée...

Plus tard, beaucoup plus tard, Pete Gab saurait trouver sur "I go swimming" et "Lay your hands on me" la bonne méthode pour plonger dans une foule sans douleur...



- Chapitre 4 : Guitariste assis, chanteur volant

"Selling England By The Pound" sort en octobre 1973 et l’album va atteindre la 3ème place des ventes de LP’s en Angleterre.

Mais c’est bien le succès inattendu du single "I know what I like" qui va s’imposer quelques mois plus tard comme l’événement majeur de cette période de l’histoire de Genesis. Le groupe lui-même était conscient des vertus commerciales de la chanson : lorsqu’ils la jouaient en studio, les musiciens avaient même l’habitude de plaisanter en l’appelant par dérision "le tube", sans réellement se douter qu’elle en deviendrait bel et bien un quelques temps plus tard. Une version filmée, sorte de clip avant l’heure, serait même enregistrée pour l’émission TV anglaise Top of the Pops mais peu satisfait du résultat final, le groupe refuserait qu’on l’utilise.

Il faut dire qu’au sein du Genesis de l’époque, on n’est jamais très enclin à céder aux compromis et même entre eux, les musiciens ne sont pas toujours prêts aux concessions. Souvent, les discussions sont houleuses pour le choix final des morceaux devant figurer sur l’album.

Lors de l’élaboration de "Selling England By The Pound", Peter Gabriel et Tony Banks ont longtemps refusé d’inclure le pourtant superbe instrumental de Steve Hackett "After the ordeal".

Mais comme Peter ne voulait pas non plus de la seconde partie de "The cinema show", il fut finalement décidé de ne rien jeter.

"Et nous nous sommes retrouvés avec une seconde face ridiculement longue", regrette encore aujourd’hui Tony Banks.

Tony, justement, est sans doute le plus têtu d’entre tous, le seul qui n’hésite pas à proposer au groupe la quasi totalité de ses propres compositions, tandis que les autres savent davantage manier l’auto-censure ou la diplomatie, même machiavélique, lorsqu’ils sentent qu’une idée personnelle n’a pas toutes les chances de faire l’unanimité.

"A partir de "Foxtrot", j’ai commencé à ressentir une grande confiance en moi. J’avais l’impression que j’aurais pu écrire à moi tout seul un album entier sans aucun problème." (Tony Banks).

Parallèlement, la dualité entre le showman Gabriel et le quatuor de musiciens commence à se faire jour et à prendre d’inquiétantes proportions. Sur scène, alors que Steve Hackett et Mike Rutherford jouent toujours assis (ne se levant que pour l’interprétation de "The Knife"), Peter Gabriel laisse plus que jamais éclater son charisme visuel.

De nouveaux costumes et mises en scène sont apparus pour la tournée de "Selling England By The Pound" : l’armure et la longue cape de "Britannia", personnage incarnant l’Angleterre en personne sur "Dancing with the moonlit knight", le vol de l’ange blanc sur "The battle of Epping Forest"Gabriel, suspendu à un fil invisible, flotte dans les airs comme dans un mirage (un soir, le fil lâchera et l’ange faillira bien y laisser des plumes...).

Pour le public et pour la presse, Genesis devient donc tout naturellement, et de plus en plus, "le groupe de Peter Gabriel". Ce qui n’est pas sans poser quelques problèmes internes.

"Les gens ne voyaient pas plus loin que le côté superficiel des déguisements et des masques de Peter. ", se souvient Phil Collins (cité dans Mojo Classic, été 2006), "C’était pour nous très contrariant de voir ces fans venir en coulisses après un concert, ignorer tous les autres membres du groupe,, aller directement vers Peter et lui dire "Extraordinaire show, mec, ça nous botte, ta musique est fantastique" !

" Jusqu’ici, Genesis était une aventure généreusement collective, tous les royalties gagnés par le groupe étant répartis équitablement entre ses membres. Et soudain, Peter Gabriel en devient donc le leader apparent, l’homme que tous les journalistes veulent interviewer, le chanteur dont bon nombre de fans sont persuadés qu’il doit forcément quasiment tout écrire et composer dans le groupe.

Voilà qui a assurément de quoi susciter de nouvelles histoires d’ego et ne pas laisser de marbre Tony Banks et les autres...



- Chapitre 5 : Plus d’un tour dans son sac

En effet, dès la fin de la tournée "The Lamb", les quatre survivants ne tergiversent pas longtemps : ils vont continuer le groupe, sans savoir encore comment, ni avec qui...

Pendant la tournée, ils s’étaient même réunis à quatre dans les chambres d’hôtels pour échafauder des plans, la seule exigence demandée alors à Peter restant de conserver un mutisme absolu sur sa décision.

Après deux mois de congés, Tony, Mike et Phil se retrouvent donc enfin pour composer et répéter ensemble, rejoints alors trois jours plus tard par Steve, qui vient à peine de terminer son disque. Les premières répétitions suffisent à rassurer les musiciens : la magie est toujours là, plus que jamais, et c’est même avec une spontanéité incroyable qu’ils accouchent rapidement des morceaux "Dance on a volcano" - issu en grande partie d’un jam - et "Squonk".

Ainsi, Peter Gabriel ne s’est pas trompé en avouant ne point trop s’en faire pour l’avenir musical de ses ex-partenaires, faisant avant tout confiance en leurs formidables talents de "song writers", la seule chose finalement importante pour assurer une vraie vie à Genesis, et non simplement une douteuse survie.

Seulement, lorsqu’au mois d’août 1975, les journaux britanniques titrent enfin sur le départ de Gabriel et sur ce qu’ils perçoivent avec un peu trop d’empressement comme équivalant à "la mort du groupe", ils ne savent évidemment rien de ces fructueuses retrouvailles.

Mike Rutherford : "Nous étions en train de vivre sur le plan créatif l’une des périodes les plus heureuses et les plus spontanées de l’histoire du groupe, tout semblait couler de source, c’était très agréable, très réconfortant. Et puis soudain, on tombait sur ces titres de journaux qui nous enterraient déjà. Cela nous a fait un choc ! Autour de moi, j’essayais de rassurer les gens mais je voyais bien que je n’arrivais pas à les convaincre vraiment. Alors, je me suis dis : maintenant, je la ferme. Attendons la sortie de l’album et ils verront bien que je dis vrai."

Pourtant, en marge du processus d’écriture, il reste naturellement un problème, et de taille : trouver un nouveau chanteur. Le groupe décide pour ce faire de passer quelques annonces dans les journaux.

Naturellement, des centaines de cassettes lui parviennent aussitôt, dont une envoyée par Nick Lowe, futur producteur d’Elvis Costello, une autre encore par l’ex-chanteur/guitariste de Manfred Mann, Mick Rogers.

Mais le groupe cherche un spécialiste... Dans la plupart des bandes envoyées, les aspirants vocalistes chantent directement sur les disques de Genesis, qu’on entend derrière leur chant en fond sonore.

Finalement, le groupe va auditionner une bonne cinquantaine de candidats sans jamais être vraiment convaincu par l’un d’entre eux. Il y a bien ce type, un certain Mick Strickland, qui possède réellement une bonne voix et semble se débrouiller bien mieux que ses rivaux.

Malheureusement pour lui, sans doute déconcentré par la terrible pression qui pèse sur ses épaules, il chante incroyablement faux dès qu’il s’attaque aux méandres vocaux de "Squonk", sur lesquels il n’arrive décidément pas à poser correctement sa voix. Ce qui dissuade donc le groupe de l’engager définitivement.

Le lendemain de cet essai désastreux, Phil Collins propose à ses trois compagnons de chanter lui-même le morceau. "Ma femme m’avait dit : "Puisque vous ne trouvez personne, pourquoi ne prendrais-tu pas ce rôle de chanteur ?".
Sur le coup, sa suggestion ne m’avait pas emballé. Je n’avais pas envie de quitter mes chers tambours. Et puis, voyant qu’on pataugeait, j’ai fini par en parler quand même aux autres..."

Phil Collins nouveau chanteur de Genesis ?

Steve Hackett, lui, y avait déjà pensé, d’autant que le batteur venait juste d’assurer des vocaux sur son premier album solo : « J’ai tout de suite été pour la solution Phil chanteur. J’en avais parlé à Jon Anderson, le chanteur de Yes, qui lui aussi l’avait suggéré... au premier mariage de Phil. Mais le reste du groupe n’était pas trop chaud, au début... » (Mojo-Q Classic, juillet 2005).

Effectivement, messieurs Banks et Rutherford ne sont initialement guère enthousiasmés par la proposition de Phil.

Certes, le bonhomme a déjà démontré sur "For absent friends" et "More fool me", ou simplement en assurant les chœurs derrière Peter, qu’il détenait un joli filet de voix.

Mais de là à lui confier la responsabilité écrasante d’assurer tous les vocaux, il y a un sacré pas que Tony et Mike hésitent d’abord à franchir.

Tony Banks : "On savait déjà que Phil était tout à fait capable de chanter des morceaux doux. Mais jusque là, il ne s’était jamais essayé sur des choses plus violentes..."

Oui, mais les doutes ne s’éternisent pas très longtemps : la prestation immédiatement impeccable de Phil Collins sur "Squonk" balaye en effet les dernières réticences.

Et voilà maintenant que Phil s’essaye sur tous les nouveaux morceaux, sans que ses performances vocales ne soient jamais prises en défaut.

Peu à peu, toutes les chansons du nouvel album sont ainsi mises en boîte.

Et Genesis n’a toujours pas recruté de nouveau chanteur...



- The Musical Box

Comme tous les géants du rock, Genesis a évidemment enfanté de nombreux groupes-copies reprenant plus ou moins fidèlement son répertoire.

Mais de tous les mastodontes des seventies, il est le seul à disposer de son véritable clone.

Depuis le milieu des années 90, le groupe québécois The Musical Box s’est en effet donné pour mission de recréer à la perfection les concerts du Genesis de la période 1972-1975. Et a au fil des années poussé le vice loin, très loin.

D’abord, évidemment, en acquérant les instruments et appareils incontournables pour recréer le son originel de ce Genesis-là (mellotron, cabine leslie, guitares Rickenbacker, orgue hammond, arp pro soloist...). Mais aussi en reconstituant fidèlement les masques et costumes alors arborés par Peter Gabriel, les décors de l’époque, jusqu’aux mini-monologues dits par le chanteur grimé entre les morceaux...

La reconstitution des spectacles (de la tournée "Foxtrot" à celle de "The Lamb Lies Down On Broadway") s’est affinée au fil des années avec notamment les ajouts des diapositives diffusées lors des shows, auxquelles The Musical Box a eu accès directement via le management de Genesis.

C’est ainsi que plus de trente ans après l’original, The Musical Box a su s’imposer comme une fascinante machine à remonter le temps, miraculeuse pour les fans du groupe, principalement pour ceux qui ont eu la malchance de naître trop tard.

Et au cours des années 2000, le groupe n’aura eu aucun mal à remplir les salles au Canada, aux Etats-Unis ou, à partir de 2003, en Europe (notamment l’Olympia pour la France, en 2006 et 2007), parfois des salles où Genesis lui-même, ô ironie du sort, avait trois décennies plus tôt attiré beaucoup moins de monde...

Si tous les membres du groupe ont eu l’occasion de dire le bien qu’ils pensaient du parfait clone québécois, Peter Gabriel amenant ses filles à un concert à Bristol "pour leur montrer ce que faisait leur père dans sa jeunesse", Mike Rutherford poussant le bouchon jusqu’à déclarer à la BBC que "c’était mieux que l’original" ( !), Phil Collins accepta carrément en 2005, lors du concert à Genève, de rejoindre sur scène The Musical Box pour, sur le morceau du même nom, prendre derrière la batterie la place de sa "copie" Martin Levac...



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"Frédérix chez les Bruxellois"... Genèse d’une amitié !

- Le site de Frédéric Delâge



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